Michel Barak (né à Paris le 9 octobre 1927, mort à Jouques (Bouches-du-Rhône) le 4 décembre 2008) fils d’un fourreur, fréquente l’école primaire dans le Xe arrondissement de Paris.

Maître assistant

Exclu en 1980

Son père, Nachman Barak, juif de Bessarabie, quitte ce pays en 1911 (ou en 1908), puis s’engage dans l’armée française pendant la Première Guerre mondiale. Il est naturalisé en 1915.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Nachman Barak avec ses deux enfants, Francine et Michel, fuit en zone Sud. Les Barak traversent clandestinement les Pyrénées. A leur arrivée en Espagne, ils sont internés dans des camps franquistes (Francine est envoyée seule dans le camp de Miranda). A la fin de la guerre, ils sont envoyés à fond de cale d'un bateau au Maroc où ils sont internés dans le camp de Médouina, près de Casablanca.

À la Libération, de retour en France, Michel Barak reprend ses études au lycée Thiers de Marseille, puis à la Sorbonne et à Aix-en-Provence, en droit et en histoire. Il suit les cours de Georges Duby.

Il adhère aux Jeunesses communistes, puis au Parti communiste français en juin 1946.

En 1947, journaliste à Rouge-Midi (quotidien régional du PCF), il est arrêté pendant les grandes grèves. Après dix jours d’incarcération, il est libéré.

Il est nommé à Marseille, comme instituteur, et milite au Syndicat national des instituteurs (SNI).

De 1957 à 1964, il est enseignant coopérant au Maroc.

En février 1959, il signe avec Jean Baby, la pétition des « 481 » en faveur de négociations avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne  (GPRA).

Barak enseigne à partir de 1964, à Marseille, comme professeur agrégé d’histoire, au lycée Nord, puis au lycée de Marseille-Veyre.

En 1967, il part en Algérie et enseigne à l’Institut d’études politiques de l’Université d’Alger, jusqu’en 1974.

De retour en France, il est maître-assistant à Aix en Provence.

Militant communiste à l’université, il œuvre au rapprochement entre chrétiens et communistes (il organise un débat public sur ce thème au Palais des Congrès, en novembre 1977, en présence d’Antoine Casanova).

En 1977, Michel Barak (avec sa cellule de l’université) s’oppose à sa fédération à propos de la tactique électorale pour le second tour des élections municipales de mars 1977. Il dénonce aussi l’ouvriérisme et les violations de la démocratie au sein du PCF.

Après la rupture de l’Union de la gauche et l’échec aux législatives de mars 1978, il participe aux débats critiques sur la ligne du PCF. Après un article critique de Raymond Jean, publié dans Le Monde du 31 mars 1978 et dénoncé par l’Humanité, Michel Barak adresse une lettre à Roland Leroy, le 2 avril. Le Monde en publie des extraits, le 12 avril 1978.

Peu après, le 28 avril 1978, sa cellule propose, un texte réclamant des débats, la démocratie interne et l’ouverture vers les évolutions sociétales. Ce document qui circule de manière informelle, obtient plus de 1200 signatures de communistes, et est publié dans Le Monde du 20 mai 1978. Ce document est connu sous le nom de l’Appel d’Aix en Provence (ou la pétition des 300). Après cette publication, Barak est exclu, en 1980.

Il milite à l’Union juive française pour la paix, en faveur de la reconnaissance des droits du peuple palestinien dont il était le porte-parole à Marseille.

Michel Barak rencontre Stéphanette Fiorini à Marseille et l'épouse le 3 janvier 1948. Ils auront 4 enfants (Michèle, Jean-Noel, Yves, Colette). Il divorce en 1966 et se remarie avec Susanne Poquet, avec qui il n'aura pas d'enfant. Par la suite, il aura un fils (Aurélien) avec Jeanne Fouet (1).

 

Sources

Michel Barak – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Robert Mencherini

(1) Informations fournies par Michèle Barak

Responsabilités au PCF

Journaliste à Rouge – Midi.

Publications

Typologie des crises dans les pays méditerranéens,XVIe-XXe siècles, Cahiers de la Méditerranée , Université de Nice, 1977

Fractures au sein du PCF : Des communistes parlent (préface de Georges Labica), Aix-en-Provence/Paris, Édisud/Karthala, 1980.