Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Mireille Bertrand (née à Lyon (Rhône) le 15 novembre 1941), fille d’une famille ouvrière, obtient le BEPC et suit les cours de l’École technique lyonnaise de chimie-dessin industriel.

Membre du Bureau politique

Quitte le PCF en 1991

Son père, communiste, ancien des Brigades internationales, résistant, est exécuté en mars 1944 par la gendarmerie française dans un maquis de la Loire. Son oncle Émile Bertrand est guillotiné en novembre 1943. Sa mère travaille comme ouvrière tulliste.

Mireille Bertrand est licenciée de la Société des électrodes et réfractaires (groupe Péchiney) à Vénissieux, en raison de son action syndicale et politique.

Elle devient ensuite secrétaire au comité d’entreprise de Berliet.

Mireille Bertrand adhère à la Jeunesse communiste en 1956, et au Parti communiste en 1959.

Elle suit une école centrale d’un mois en 1963, puis une école de quatre mois en 1965. Mireille Bertrand entre au Comité fédéral du Rhône en 1962, au bureau fédéral en 1965 puis au secrétariat fédéral du Rhône en 1968, avec la responsabilité de la jeunesse et des organisations de masse.

Elle est candidate aux élections législatives de 1967, et en juin 1968 contre Louis Joxe, sans succès.

Elle entre au comité central du PCF en 1970 et au bureau politique en 1972, chargée de la main-d’œuvre féminine.

Installée à Palaiseau (Essonne), elle se présente aux élections législatives de 1978, à Évry (Essonne) mais n’est pas élue.

Ses divergences avec les orientations données par Georges Marchais prennent naissance au moment du XXIIe congrès (février 1976) où on refuse aux militantes femmes d’amender le texte sur la «morale» et sur les droits de femmes, en ignorant les avancées du mouvement des femmes. Elle est maintenue au Bureau politique mais marginalisée. Pendant cette période, ses rapports sont mauvais avec Georges Marchais. Elle change de secteur et s’occupe de l’environnement, du cadre de vie, du logement, de la santé et de la protection sociale.

En 1979, elle participe à la négociation de l’actualisation du Programme commun avec le Parti socialiste, avant la rupture, alors que selon elle, les discussions étaient en bonne voie.

Ses divergences s’accentuent dans les années suivantes, notamment en 1984, lorsqu’il faut tirer le bilan du recul du PCF aux élections européennes. Elle est cependant réélue au comité central et au bureau politique lors du XXVe congrès (février 1985), mais en perdant la moitié de son secteur de travail, l’autre moitié étant confiée à Claude Poperen, lui-même étant en délicatesse avec la direction.

Bien que sa promotion au Secrétariat national est évoquée, on lui préfère Gisèle Moreau, ce que Mireille Bertrand interprétera plus tard, comme une forme de misogynie, car elle était enceinte de son quatrième enfant, au moment du congrès.

En décembre 1987, elle se retire volontairement des instances dirigeantes, lors du XXVIe Congrès.

Elle décide de ne plus être permanente et entreprend des études d’ergonome au CNAM. Elle exerce ensuite, ce métier d’ergonome, pendant quinze ans.

Mireille Bertrand s’éloigne progressivement du PCF. C’est la deuxième vague de révélations sur le séjour en Allemagne de Georges Marchais, en 1991, qui provoque son départ définitif. «Je ne pouvais plus rester, ce n’était plus possible, avec un secrétaire général qui nous avait menti à ce point-là, sur un sujet aussi sensible.»

Elle se marie à dix-huit ans, en juillet 1960 à Lyon avec Jacques Commaret, instituteur, militant communiste, futur maire adjoint de Vaulx-en-Velin, avec qui elle a une fille et un garçon. Ils divorcent au début des années soixante-dix.

Elle se remarie avec un architecte lyonnais, Jean-Maur Lyonnet (l’architecte français travaillant avec Oscar Niemeyer pour la deuxième tranche de l’immeuble Fabien, et pour le siège de l’Humanité à Saint-Denis), avec qui elle a deux enfants.

 

Sources

Mireille Bertrand – Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Claude Pennetier

Mireille Bertrand - Wikipédia

Responsabilités au PCF

Membre du Comité central : 1970 - 1987

Membre du Bureau politique : 1972 - 1987