Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Maurice Agulhon (né à Uzès (Gard) le 20 décembre 1926, mort à Brignoles (Var) le 28 mai 2014), fils de parents instituteurs, fait sa scolarité secondaire au lycée Frédéric-Mistral en Avignon (Vaucluse)

En 1946, il entre à l'École normale supérieure de Paris et il obtient le premier rang au concours pour sa thèse sur « Les origines de la tradition républicaine ». Cette première thèse, dirigée par le professeur Labrousse, lui permet d'être nommé dans un premier temps à Toulon, puis à Marseille.

De 1954 à 1957, il effectue une carrière d'attaché de recherche au CNRS. Ayant achevé sa thèse en 1967, il ne peut la soutenir devant Labrousse et Braudel qu'en 1969.

Il adhère en 1946, à vingt ans, au PCF pour deux raisons explique t-il : en premier lieu sa famille orientée à gauche, puis en deuxième lieu, le rôle des communistes dans la Résistance.

L'historien confesse y avoir trouvé une famille de substitution, compensant ainsi l'éloignement géographique de la sienne.

Il participe à la commission des historiens auprès du CC. Mais après le XXe congrès du PCUS, le vote des pleins pouvoirs à Guy Mollet, les événements de Hongrie et de Pologne, l‘échec du Non au référendum de Gaulle, il entre dans une contestation de la direction du PCF. Il partage dans une lettre envoyée au CC, les critiques de la cellule Sorbonne-Lettres, à savoir principalement : la question algérienne, le refus de reconnaître les révélation contenues dans le rapport de Khrouchtchev, l’absence de démocratie, … La cellule Sorbonne-Lettres est accusée de révisionnisme et de travail fractionnel. Agilhon ne reprend pas sa carte en 1960.

Reçu à l'agrégation en 1950, après son service militaire, il enseigne très brièvement au lycée de Toulon, puis est muté dès décembre 1951 au lycée Thiers de Marseille. Il obtient un détachement au CNRS en 1954. À partir de 1957, il enseigne à la Faculté des lettres d'Aix, avec le titre de professeur à partir de 1969.

De 1972 et 1986, il est professeur à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris I). En 1986, il est élu professeur au Collège de France, poste qu'il assure jusqu'en 1997.

Fervent défenseur de la république, Maurice Agulhon s'est également intéressé à Charles de Gaulle qui a fondé la Cinquième République ; Agulhon s'intéresse plus particulièrement au mythe qui entoure l'homme du 18 juin 1940 et cherche à comprendre pourquoi, après Jeanne d'Arc et Napoléon Ier, de Gaulle devient un nouvel exemple d'un « personnage historique qui entre en mythologie ».

 

Sources

Wikipédia – Maurice Agulhon

Les orphelins du PC, Jean Pierre Gaudard, Belfond, 1986,

Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier - Christophe Charle

Publications

Une ville ouvrière au temps du socialisme utopique. Toulon de 1815 à 1851, Mouton, 1970.

Pénitents et francs-maçons de l’ancienne Provence, Fayard, 1968.

CRS à Marseille, "la police au service du peuple" 1944-1947, en collaboration avec Fernand Barrat, Armand Colin, 1971.

1848 ou l'apprentissage de la République (1848-1852),  Éditions du Seuil, 1973,

Le Cercle dans la France bourgeoise, 1810-1848, Armand Colin, 1977.

Marianne au combat : l'imagerie et la symbolique républicaines de 1789 à 1880, Flammarion, 1979,

Coup d’État et République, Presses de Sciences Po, c1997.

De Gaulle. Histoire, symbole, mythe, Hachette Littératures, 2000.

Les métamorphoses de Marianne : l'imagerie et la symbolique républicaines de 1914 à nos jours, Flammarion, 2001,

Histoire et politique à gauche, Perrin, 2005.

Honneurs

Chevalier de l'ordre des Palmes académiques, 1970,

Chevalier de la Légion d'honneur, 1989,

Officier de l'Ordre des Palmes académiques, 1994,

Officier de l'ordre des Arts et des Lettres, 1995,

Officier de la Légion d'honneur, 1998.