Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Jacqueline Lévy (née à Vitry-le-François (Marne) le 27 avril 1925, morte à Paris le 31 mai 2011), fille d’un chef d’entreprise, réussit sa scolarité et obtient son baccalauréat.

Journaliste à l'Huma-Dim
Quitte le Pcf en 1981

Après la Libération, elle se marie avec Jacques Bloc, commerçant. Le couple a deux enfants, Elle est employée, puis remplaçante dans l’enseignement.

Elle adhère au Parti communiste en 1947, à Lunéville, et devient secrétaire de cellule puis de section. Elle écrit dans La Voix de l’Est.

La fédération veut assurer sa promotion au comité fédéral et la présenter aux élections locales lorsqu’une crise dans son couple la conduit à quitter pour Paris.

Militante communiste parisienne à partir de 1953, elle est à nouveau institutrice, et travaille pour la télévision scolaire. Elle travaille à l’Office parisien des papiers, une entreprise du parti, où elle est secrétaire. En 1962, elle est prise comme pigiste puis embauchée à l’Humanité Dimanche. Elle devient chef de la rubrique Média, succédant à Jack Ralite, de 1962 à 1981.

Très tôt, elle se manifeste par son franc-parler, ainsi dans sa cellule elle critique le mode de préparation du XVIIe congrès qui se tient à Paris le 14-17 mai 1964. Pour présenter les conclusions du congrès, la direction de l’Humanité réunit l’ensemble du personnel de la presse communiste. À sa grande surprise, Georges Marchais, secrétaire à l’organisation dénonce quatre journalistes, dont Jacqueline Beaulieu (son nom de presse inspiré par le domaine agricole de son père), pour leur comportement politique. Elle monte à la tribune pour dire que les réunions de cellule étaient des lieux d’échanges politiques. «Tu aggraves ton cas» réplique Etienne Fajon qui refuse cependant, dans les jours suivants, sa démission du journal.

Elle poursuit donc sa carrière avec une belle réussite professionnelle, mais sans participer à la vie du parti. Elle conteste les positions du parti : la campagne contre le planning familial dans les années 1950 ; la position du parti en 1968 ; elle soutient Roger Garaudy et ne supporte pas la position de la direction lors de la rupture du Programme commun.

La direction de l’Humanité la licencie début 1982 avec une quinzaine d’autres journalistes, pour des raisons économiques, ce qu’elle conteste en affirmant devant les micros et caméras de Michel Polac qu’il s’agissait d’un licenciement politique. Elle condamne à cette occasion la prise en main de la Pologne par l’armée, déclarant qu’elle n’accepte pas de « journalistes en uniforme ».

Elle travaille pour les magazines de Temps présent et pour divers journaux et publie des livres sur la télévision.

Elle est mariée, en seconde noce, avec l’acteur Jacques Lalande qui fait partie de la troupe du TNP.

 

Sources

Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier – Jacqueline Beaulieu

Les orphelins du PC, Jean Pierre Gaudard, Belfond, 1986

Responsabilités au PCF

Secrétaire de section

Chef de rubrique à l’Humanité Dimanche