Antoine Jouhannet (né à Lagresle (Loire) le 25 mai 1871, mort à Roanne (Loire) le 17 août 1949) de parents tisseurs, tisseur lui-même, est surtout un coopérateur actif.
En 1902, nommé commissaire aux comptes de la coopérative La Solidarité à Roanne, il en devient le président en 1909. En 1912, Jouhannet est le principal organisateur du XIVe congrès de l’Union coopérative, au cours duquel est voté l’unité coopérative nationale.
Socialiste, il est élu conseiller municipal de Roanne, en 1919, et est réélu en 1925.
Il est partisan au sein de la section socialiste de l’adhésion à la IIIe Internationale, et signataire de la motion Cachin, avant le Congrès de Tours. Il adhère au nouveau Parti communiste (SDIC) dès sa naissance en décembre 1920.
En 1923, il quitte le Parti pour rejoindre l’Union socialiste communiste (USC) réunissant les dissidents autour de Ferdinand Faure et Ernest Lafont. C’est sous cette étiquette (USC) qu’il se présente, sur la liste du Cartel des Gauches aux élections législatives de 1924 ; il est élu.
Au moment de la fusion en 1927 de la Fédération socialiste-communiste avec la SFIO, il hésite longuement avant de donner son adhésion à la section socialiste SFIO de Roanne.
En 1928, avec le mode de scrutin d’arrondissement, il n’est pas réélu.
Il est cependant élu conseiller d’arrondissement socialiste de Roanne.
Très attaqué par les communistes dans le Cri du Peuple (« les pirouettes de Jouhannet politicien »), et au sein de la Coopérative « la Solidarité », il se démet de ses fonctions de conseiller municipal le 24 juin 1934 et abandonne toute action politique.