Les Ex-PCF

Le plus grand parti de France

Marc Kravetz (né au Blanc-Mesnil (Seine Saint Denis) le 2 octobre 1942, mort à Paris le 28 octobre 2022), de parents employés de mairie, entre à l’Ecole normale en 1961 (où il rencontre Jean-Louis Péninou, qui sera l’un de ses compagnons de toujours, dans le militantisme comme dans la presse).

Membre un temps de l’Union des étudiants communistes (UEC), il rejoint en 1961, le Front universitaire antifasciste (FUA), fondé en pleine guerre d’Algérie et regroupant des militants communistes, socialistes PSU et chrétiens, tous unis contre la menace de l’OAS (Kravetz est chef du service d’ordre du FUA).

A l'été 1962, avec son ami Jean-Louis Peninou, il part en Algérie pour travailler comme enseignant volontaire.

Il est secrétaire général du bureau national du syndicat étudiant UNEF, en 1964 - 1965.

En mai 1968, Kravetz couvre les événements pour Action, un quotidien créé le 7 mai 1968 par le journaliste et ancien UEC, Jean Schalit. On y retrouve des anciens de l’UEC : Michel-Antoine Burnier, Frédéric Bon, Bernard Kouchner, André Glucksmann, ….

Après l’arrêt d’Action, au bout d’un peu moins de cinquante numéros, Kravetz participe à l’aventure des Cahiers de mai, dont il est l’un des piliers. Ce bihebdomadaire popularise le reportage social et l’enquête en milieu ouvrier, en donnant la parole aux travailleurs.

En 1974, il entre à Libération.

Entre 1975 et 1990, il couvre la plupart des conflits du Moyen-Orient, essentiellement pour Libération.

En 1979, il effectue un reportage en Iran sur la révolution iranienne. Il écrit Irano nox à la suite de ce voyage. Et il reçoit le prix Albert-Londres (1980) pour ses reportages en Iran.

En 1980, il devient grand reporter.

Quand Serge July saborde Libération début 1981 pour ensuite relancer le titre en mai de la même année, Kravetz part pour Le Matin. Il revient à Libération à partir de 1985, d’abord comme pigiste correspondant en Nouvelle-Calédonie, puis au service Etranger à partir de 1986, qu’il dirige comme adjoint.

En 1990-1991, il couvre la première guerre du Golfe depuis Bagdad.

En 1994, Serge July lui confie la mission de réaliser un magazine qui doit accompagner la nouvelle formule de Libération. Le projet est un échec commercial et rédactionnel. Le magazine disparaît et Marc Kravetz quitte Libération en 1996.

L’année suivante, son ami Christian Blanc, devenu PDG d’Air France, lui confie le magazine de la compagnie aérienne, Air-France magazine, qu’il dirigera avec le graphiste Jean Bayle, jusqu’en 2000.

A partir de 2003, il collabore régulièrement à France Culture. Il présente Le portrait du jour, une chronique quotidienne dans Les Matins de France Culture.

Entre janvier et juillet 2011, Kravetz participe à l’émission Cultures Monde, diffusée du lundi au vendredi sur France Culture.

 

Sources

Marc Kravetz – Wikipédia

Le grand reporter Marc Kravetz est mort, Le Monde, 31 octobre 2022, Christophe Ayad.

Publications

L'insurrection étudiante, 2-13 mai 1968, avec R. Bellour et A. Karsenty, UGE, 10/18, 1968.

Irano nox, Éditions Grasset, 1982,

Armand Gatti, Éditions Jean-Michel Place, 2003,

Portraits du jour, 150 histoires pour un tour du monde, Editions du Sonneur, 2008,

Obama : petite encyclopédie, Dalloz, 2008

Portraits d’animaux, 50 histoires pour un bestiaire, Éditions du Sonneur, 2009.