Fils d’un ébéniste et d’une lisseuse, Raoul Verfeuil (né à Montauban (Tarn-et-Garonne) le 25 janvier 1887, mort dans les Landes le 28 octobre 1927) commence par militer dans un groupe de Jeunesse laïque de tendance socialiste, à Montauban.
Conseiller municipal Exclu en 1922 |
Il écrit dans Midi socialiste de Toulouse. C’est dans ce cadre qu’il prend le pseudonyme de Verfeuil ; son vrai nom est Lamolinaire.
En 1914, il est candidat socialiste SFIO aux élections législatives à Castelsarrasin, sans succès. Il se range dans le courant minoritaire animé par Jean Longuet, devient secrétaire adjoint du Comité pour la défense du socialisme international. Il entre à la commission exécutive de la fédération de la Seine et bientôt à la CAP du Parti socialiste (SFIO). Il écrit dans la presse pacifiste : le Populaire du Centre, le Populaire et le Journal du peuple.
Le 4 mai 1920, il est arrêté, vraisemblablement dans le cadre de l’enquête sur le « complot contre l’État », mais est relâché dès le 18 mai suivant.
Au congrès de Strasbourg (février 1920) Verfeuil se prononce contre l’adhésion immédiate à la IIIe Internationale. Avant le Congrès de Tours, il se range dans le courant «reconstructeur» animé par Léon Blum. Mais pendant le congrès, il s’affirme partisan de l’adhésion à la IIIe Internationale. Il rejoint ainsi la majorité qui créé le Parti communiste (SFIC). «Je n’adhère pas au Comité de la IIIe Internationale, déclare t-il, je reste dans le Parti socialiste français».
Pour l’unité ; il milite dans l’Union socialiste-communiste formée sous l’impulsion de Paul Louis.
Dans le Parti communiste, issu du Congrès de Tours, il est l’un des délégués permanents à la propagande. Lors du congrès de Marseille (décembre 1921), il est élu au Comité directeur.
Il appartient à l’aile droite du Parti communiste et finalement est exclu le 21 septembre 1922 par le comité fédéral de la Seine. Le 12 octobre son exclusion est ratifiée par le Congrès fédéral de la Seine.
En novembre, Verfeuil participe à la constitution de l’Union fédérative socialiste avec Henri Sellier, Michel Georgen. En fusionnant avec le Parti communiste de L.-O. Frossard, une nouvelle organisation est née, en avril 1923 : l’Union socialiste communiste (USC). Il est alors élu membre du Comité central de l’USC et délégué à la propagande. En janvier 1924, il est nommé secrétaire général de l’USC. La même année, il figure sur la liste du cartel des gauches dans le 4e secteur de la Seine mais n’est pas élu.
En juillet 1924, il ré-adhère à la SFIO. A partir de 1923, il collabore au journal La Vague et, deux ans plus tard, en 1925, il appartenait à son comité de rédaction aux côtés de Jean Longuet, Maurice Delépine et Jules Brizon. Il devient rédacteur en chef de La Vague en 1923, après la mort de Brizon.
Domicilié à Boulogne-Billancourt, il est élu conseiller municipal sur la liste dirigée par André Morizet.
Il meurt le 28 octobre 1927, âgé de quarante ans, dans un sanatorium des Landes, avec un sentiment de profond isolement.
Sources
Raoul Verfeuil – Dictionnaire biographique du monde ouvrier - Justinien Raymond
Raoul Verfeuil - Wikipedia
Mandats électifs
Conseiller municipal de Boulogne Billancourt.
Publications
Pourquoi nous sommes antimilitaristes, Imprimerie coopérative ouvrière, 1913
L'Apostolat, La Vague, 1927 L’Apostolat (réédité par La Brochure en 2014
Les Syndicats de fonctionnaire, Édition du Populaire, 1920